DIABÈTE SANTÉ Diabète découverte d’un gène diabétique
DIABÈTE SANTÉ DIABÈTE – Diabète découverte d’un gène diabétique
DIABÈTE SANTÉ Découverte d’un gène de la « diabétique»
La découverte d’un lien génétique entre l’obésité et la forme la plus fréquente de diabète pourrait déboucher sur la mise au point de traitements spécifiques de l’épidémie de «diabétique» en pleine expansion dans le monde, selon des travaux publiés dans la revue Nature Genetics.
Agence France-Presse
Paris
Les chercheurs dont le travail repose sur l’étude de plus de 6000 Européens montre que des anomalies (mutations) sur un gène baptisé ENPP1, sont responsables d’obésité précoce et de diabète.
Ce premier lien génétique (le gène ENPP1) entre l’obésité commune de l’enfant, l’obésité sévère de l’adulte et le diabète de type 2 a été identifié par l’équipe du Pr Philippe Froguel (CNRS, Lille), en collaboration avec des chercheurs britanniques et américains.
La présence simultanée de trois mutations sur ce gène augmente de 50 à 70 % le risque de développer une obésité pendant l’enfance, puis une obésité massive à l’âge adulte, et d’être atteint de diabète de type 2.
Ces résultats ouvrent des perspectives nouvelles dans la compréhension, la prévention et le traitement de la «diabésité», maladie qui associe obésité de l’enfant et de l’adulte et sa complication principale, le diabète, selon les chercheurs.
En Europe, en 2005, près d’un enfant sur trois est en surpoids et si rien n’est fait la grande majorité d’entre eux seront obèses à l’âge adulte, ajoutent-ils.
Près de la moitié développeront ensuite un diabète et leur espérance de vie sera plus faible que celle de leurs parents.
Le manque d’exercice, la mauvaise nutrition sont en cause au niveau collectif, mais à l’échelon individuel l’hérédité joue un rôle important dans le risque de survenue et la gravité de ces affections.
En explorant le génome de 115 familles françaises, les chercheurs avaient pu localiser la région du chromosome 6 où se situe le gène ENPP1.
La découverte de ce gène de «diabétique» devrait permettre des prises en charge spécifiques, différente de celles utilisées pour s’occuper des obésités où les troubles des comportements alimentaires prédominent.
Les mutations du gène, retrouvées dans plusieurs populations européennes, entraînent une résistance à l’insuline au niveau du foie, du pancréas et probablement du cerveau.
L’insuline naturelle est alors moins efficace pour aider les cellules à capter le sucre. Ce phénomène est désigné sous les termes de résistance à l’insuline ou d’insensibilité à l’insuline.